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Josef Váchal – Roman sanglant

Artiste complet, Josef Váchal écrivait, illustrait et imprimait lui-même ses livres. Le Roman sanglant, parodie de roman populaire imprimée à 17 exemplaires en 1924, est devenu dans les années 70-80 un livre culte de la scène alternative tchécoslovaque. Il est sorti au grand jour en 1989.

Dans la première partie du livre, l’auteur présente une étude sur le roman sanglant en Bohême, livres peu chers et mal imprimés, héritiers de la grande tradition des romans populaires allemands ou français. La seconde partie est un roman sanglant typique. A mesure que les chapitres s’enchaînent, les cadavres s’accumulent, l'intrigue s'embrouille, les personnages se compliquent, les erreurs typographiques s’affirment, les illustrations s’émancipent du texte. Le Roman sanglant devient un exercice de création artistique totale unique en son genre.

Samko Tále – Le Livre du Cimetière

Samko Tále écrit un livre sur le cimetière de Komárno et son intention n’est pas de dire du mal de ses concitoyens, mais il est bien obligé parfois. Car on ne peut pas parler des choses sérieuses sans expliquer qui est qui, qui a fait quoi et quelles sont les circonstances à rapporter. Samko Tále est simple d’esprit et il ne prend pas son affaire à la légère, mais son livre secrète un effet comique irrésistible tant il maltraite la langue et le récit de la vie des gens.

Ladislav Fuks — Voyage en Terre promise

De riches bourgeois de Vienne et un rabbin fuient le IIIe Reich à bord d’une embarcation qui arbore le pavillon nazi. Mais contre toute attente, le Danube se ramifie et les chemins se brouillent. Où les entraîne la croix gammée? Où les emmène le rabbin? Faut-il suivre la voix de la raison ou celle de la nature? Le destin de ces passagers semble pourtant scellé d’avance et, de même que l’eau du Danube retourne à la mer, leur dérive sur le fleuve est inéluctablement une descente aux enfers.

Voyage en Terre promise est une allégorie de l’holocauste, une fable fantasque où des bribes de conversation mondaine deviennent aussi sibyllines que des citations de l’Ancien Testament.

Pavel Vilikovsky – Vert et florissant...

L’affaire du colonel Redl revue par un écrivain slovaque...

Le narrateur, vieil espion mondain, raconte à un jeune admirateur ses frasques dans l’Europe centrale de la première moitié du XXe siècle. Il sublime les vertus des espions, la perfection de leurs corps, leur manière de chevaucher le cours de l’Histoire et entrecoupe son récit de considérations pratiques un peu décalées. Mais le ton n’est badin qu’en apparence et la conversation peut prendre un tour plus dramatique.

Vert et florissant... caricature à outrance les thèmes du roman d’espionnage et dresse un portrait décapant de l’Europe centrale du XXème siècle. Ce petit livre présente en outre l’avantage d’expliquer ce qu’est la Slovaquie.

Daniil Harms — Le Tombement

Ce recueil reprend les meilleurs textes courts de Daniil Harms, dont le lecteur français connaît déjà les œuvres complètes (Écrits, Christian Bourgois).

Au paroxysme d’une époque de terreur (les années 30 en Russie), les textes de Harms poussent à son terme les principes de l’avant-garde russe : autonomie de l’art, humour noir, cruauté et indifférence face au sort de l’autre, impossibilité de la communication et éclatement de la vie.

Ladislav Fuks — Monsieur Mundstock

En 1942, monsieur Mundstock partage le sort des juifs de Prague. Il redoute chaque jour l’arrivée de la lettre qui l’enverra en camp de concentration. Mais il n’est pas seul. Son ombre dialogue avec lui. Elle danse sa peur et son effroi. Elle exprime l’état « pourfendu » de son esprit, commente sa moindre faiblesse et le maltraite presque aussi durement que le régime d’occupation. Au hasard de ses sorties dans le dédale des rues de Prague, monsieur Mundstock trébuche sur des souvenirs à chaque pas, mais un jour, tandis qu’il balaye la rue des Armuriers, il acquiert la conviction qu’il peut se préparer avec méthode à la déportation. C’est peut-être le moyen de se débarrasser de son ombre.

« Monsieur Mundstock » est un livre hallucinant sur l’angoisse de l’homme, une fable à la fois drôle et émouvante, qui va directement à l’essentiel.

Ladislav Fuks — L'incinérateur de cadavres

Père de famille modèle, monsieur Kopfrkingl est un homme de progrès et un employé zélé du crématorium de Prague. À la veille de la guerre, c'est un homme bien sous tous rapports...

L’Incinérateur de cadavres est un livre tout à fait inclassable, insolite et grinçant, qui explore les pires équivoques de la civilisation moderne.

Ce livre a été magistralement adapté au cinéma en 1968 par Juraj Herz. Le film a été interdit par les autorités communistes lors de l’invasion russe. Il a connu une nouvelle naissance en 1989 et il est devenu ces dernières années un film culte.